13 mai 2015

Le printemps

Pour fêter le printemps, une petite note légère ! Marine se lance dans les décors champêtres. Les décors de la ville sont derrière nous et les fleurs poussent, les arbres bourgeonnent...Ça avance tout doucement.



Dessiner (ou plutôt découper) un arbre donne parfois des tendinites. Marine n'en est pas à sa première. Heureusement l'histoire ne se passe pas en Amazonie ! Quelques papyrus et deux ou trois palmiers nains sont déjà suffisants...




Maintenant il faut imprimer toutes ces plantes. L'impression est toujours une étape stressante car pleine de risques et de surprises... ce sera le sujet d'une prochaine note courant mai, promis.



En attendant d'imprimer, nous pouvons vous montrer d'autres plantes que Marine a gravé sur du métal il y a quelques années. C'était le sujet de son premier album jeunesse, Trois petits pois, édité aux éditions du Rouergue en 2012 et publié depuis en Corée et aux USA. Un voyage au ras du sol dans un vaste jardin, une amitié pleine de rebondissements pour les petits de 1 à 4 ans.

L'album a été entièrement réalisé en gravure sur zinc, à partir de la technique de "l'eau forte" revisitée à sa sauce "au scotch". Grosso modo des plaques de métal recouvertes de motifs en adhésifs sont plongées dans de l'acide nitrique, puis mordues par ce dernier. En résulte des sortes de bas-reliefs en métal que l'on imprime ensuite à la main, sur une presse de gravure. La matrice en métal est réimprimée un grand nombre de fois.


Matrice en métal de l'illustration au dessus.


Pour le film, Marine a gardé sa technique, en enlevant l'étape du bain d'acide et en changeant de matière première, dans un souci de temps (l'eau forte sur métal est un processus très long) et de moyens (200 kilos de métal pour faire tout le film, non merci).

Avec ses collages sur plexiglas, ses collagraphies, Marine arrive à obtenir un rendu assez proche de ses estampes à l'eau forte. Seule différence : les matériaux sont très fragiles et ne supportent qu'un ou deux passages sous presse avant de se décoller ou de s’aplatir. 
On peut parler de matrices éphémères.

Voilà pourquoi pour les collagraphies il ne faut pas rater l'impression, on risque de détruire les plaques et des journées de boulot !